Je sais que vous avez bien autre chose à faire Que de nous plaindre tous, Et qu’un enfant qui meurt, désespoir de sa mère, Ne vous fait rien, à vous! Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue; Que l’oiseau perd sa plume et la fleur son parfum; Que la création est une grande roue Qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu’un; Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent, Passent sous le ciel bleu; Il faut que l’herbe pousse et que les enfants meurent; Je le sais, ô mon Dieu!
Villequier, 4 septembre 1847.
Victor Hugo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire